Le 18 juillet dernier, sur la tourbière de Montals, dans le secteur gardois et méditerranéen du Parc national, au nord-ouest du Vigan, des cris stridents se font entendre au milieu des cirses des marais. Un jeune tarin des aulnes de l'année, reconnaissable à sa tête et sa nuque mouchetées, se nourrit des graines de la fleur. Dans la ripisylve proche, un adulte veille. Peu farouche, l'oiseau a priori fraîchement envolé du nid, se laisse approcher à quelques mètres, jusqu'à ce que l'adulte fasse une boucle en vol afin de le raccompagner à couvert dans les grands sapins.
Habituellement observé en hiver, souvent près des cours d'eau où il se nourrit de graines de conifères, d'aulnes et de bouleaux, le tarin se déplace en bandes erratiques de quelques dizaines à plusieurs centaines d'individus. Nicheur régulier dans le nord et l'est de l'Europe, cette espèce ne se reproduit pas dans le Gard ou la Lozère ni même ailleurs dans le Massif central.
A l'heure où l'on prend conscience de l'érosion de la biodiversité et de la disparition de nombreux oiseaux communs, une observation comme celle-là fait du bien !