La forêt est dotée depuis cette année d’un plan de gestion réalisé par l’Office National des Forêts. Ce document prévoit des coupes afin de permettre notamment l’obtention d’une forêt plus accueillante pour la biodiversité, et favorable au pâturage des chevaux dans une partie (sylvopastoralisme prévu), tout en permettant la récolte de bois.
La charte du Parc national prévoit, en effet, de promouvoir des sylvicultures permettant d’alimenter la filière bois tout en augmentant le caractère naturel des forêts. L’occasion était donc donnée au Parc national d’appliquer ces mesures dans l’une de ses propriétés, et ce avec l’aide de son gestionnaire forestier : l’ONF.
Les coupes vont permettre de fournir du bois, notamment à la filière bois locale, mais aussi d’éclaircir les arbres afin d’entamer une conversion vers une futaie irrégulière, c’est-à-dire de passer d’un peuplement d’âge uniforme à une forêt comportant du semis à l’arbre adulte et ne nécessitant donc pas de passer par une coupe rase. Cette évolution prendra des dizaines d’années et cette coupe qui crée surtout des cloisonnements (chemins où passent les engins) n’en est qu’une première étape.
Cette opération, gérée par l’Office National des Forêts, facilitera l’arrivée de plus de lumière au sol et favorisera les autres essences arrivées naturellement (des feuillus).
Quelques mesures simples permettent également à cette opération de récolte d’être favorable aux paysages et à la biodiversité : maintien d’arbres morts, des arbres portants des nids ou ayant des formes particulières favorables à la biodiversité, cloisonnements ne débouchant pas à l’extérieur, respect des murets et ruines…. En fait, ce sont les 15 engagements de la charte de bonnes pratiques pour une récolte de bois raisonnée dans le Parc national des Cévennes qui sont appliqués.
Cette opération montre une nouvelle fois qu’en forêt, le développement durable n’est pas qu’un vain mot et qu’approvisionnement de la filière bois et protection de la biodiversité peuvent être largement compatibles.