Le Parc national des Cévennes a obtenu en 2018 le prestigieux label de Réserve Internationale de Ciel Étoile (RICE) qui a été confirmé en 2022.
Ce label, décerné par l’association américaine International Darksky Association (IDA), permet de reconnaître la qualité exceptionnelle du ciel nocturne du Parc et doit faire l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, culturelles, éducatives et touristiques.
Afin d'améliorer encore la qualité du ciel et protéger la biodiversité nocturne, des efforts ont été menés ces trois dernières années pour rénover l'éclairage public. Financés grâce au Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) ils ont permis de rénover plus de 2000 points lumineux sur le territoire.
Plus de 2000 points lumineux rénovés sur l'ensemble du territoire.
C’est dans ce cadre qu’un programme de rénovation a été engagé pour les communes par le Parc national des Cévennes, en partenariat avec les syndicats d’énergie (le SDEE 48, le SMEG 30, le SDE 07), Alès Agglomération et les communes, avec l’appui d’une enveloppe de 500 000 € du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) financé par l’Union Européenne.
Ces travaux débutés en 2022 ont été terminés fin 2023 et ont permis de rénover 2005 points lumineux, pour un montant de 1,5 million d’euros, subventionnés à hauteur de 33 % par les 500 000 euros de l’Union Européenne via le PNRR.
Les communes suivantes ont ainsi pu bénéficier du programme : Anduze (120 points lumineux), Aujac (14), Bonnevaux (2), Chambon (76), Concoules (29), Générargues (32), La Vernarède (32), Mialet (41), Saint-Bonnet-de-Salendrinque (16), Sainte-Cécile-d'Andorge (55), Saint-Jean-du-Gard (178), Sénéchas (26), Thoiras (25), Portes (93), Cros (32), Le Vigan (100), Meyrannes (96), Saint-Paul-le-Jeune (191), Bédouès-Cocurès (80), Brenoux (22), Cassagnas (33), Florac-Trois-Rivières (61), Fraissinet-de-Fourques (8), Gatuzières (1), Ispagnac (133), Le Collet-de-Dèze (13), Mas-Saint-Chély (17), Saint-Martin-de-Boubaux (10), Vebron (7), Mont-Lozère-et-Goulet (23), Alzon (91), Arrigas (88), Aulas (93), Aumessas (75), Bez et Esparon (92)
Concrètement, les financements ont permis de changer du matériel ancien, énergivore (100 à 150 Watts pour certains lampadaires), par du matériel plus économe (entre 35 et 50 Watts), et moins néfaste pour la biodiversité.
Le changement de matériel permet aussi d’avoir un impact direct sur la biodiversité, avec une modification du taux de lumière bleue (diminué pour limiter l’impact sur les insectes notamment), de la température de couleur (kelvin qui passe de 3000 à 2700 ou 2400) et de l’orientation du flux lumineux, vers le sol et non plus vers le ciel.
Une étude inédite sur l'impact de la pollution lumineuse sur les insectes nocturnes
Le Parc national a d’ailleurs mené durant l’été 2023 une première étude de mesure de l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité, permettant de documenter sur notre territoire, grâce à des pièges à insectes installés sur des points lumineux.
Les premiers résultats de cette étude permettent de conforter le fait que l’extinction de l’éclairage est beaucoup moins néfaste que la baisse de puissance, et que les températures de couleur de 1800 Kelvin sont moins impactâtes que les températures plus blanches de 3000 Kelvin.
L'extinction pratiquée par près des 2/3 des communes du Parc
Fin 2023, ce sont plus de 70 communes sur les 113 de l’aire d’adhésion du Parc qui pratiquent l’extinction en milieu de nuit, soit totale sur la commune, soit partielle.
Lors de la mise en place du programme PNRR, les critères de subventions avait permis d’inciter fortement les communes à passer à la coupure en milieu de nuit, moins impactant pour la biodiversité, par une bonification de la subvention en fonction des économies d’énergies estimées, donc incitant à la coupure.
7600 points lumineux rénovés en 5 ans
Au total, en 5 ans, l’établissement public a mobilisé 1.5 Million d’euros de fonds publics, dont les fonds de l’Union Européenne dans le cadre du PNRR, pour subventionner les changements de lampadaires.
Grâce à ces financements, complétés par les fonds des syndicats d’énergie du Gard, de la Lozère, de l’Ardèche et des communes, ce sont 7600 points lumineux sur les 20 000 que compte le territoire qui ont été rénovés.
Ces travaux ont engendré une économie de près de 2,5 Gigawatt heures et environ 145 tonnes de CO2 évitées par an. Pour les budgets des communes, ces économies permettent souvent d’amortir la hausse récente du prix du kw d’électricité. Le budget éclairage public représentant en général autour de 40 % de la facture électrique communale.