La dernière édition de la revue "Insee Analyses" N°97 est consacrée au Parc national des Cévennes. Intitulée: "Une économie au service des habitants, un territoire attractif" elle présente les derniers chiffres disponibles et livre une analyse intéressante sur le Parc, ses habitants et l'économie locale.
Nous vous livrons ici un extrait de ses conclusions. L'étude complète peut être téléchargée ou consultée directement sur le site de l'INSEE.
"Le parc national des Cévennes est essentiellement rural dans sa partie lozérienne, où Florac-Trois-Rivières est la seule commune de plus de 2 000 habitants, mais beaucoup plus périurbain, voire urbain, dans sa partie gardoise. Celle-ci concentre 70 % de la population sur 35 % du territoire. En dehors du Vigan, la partie gardoise se situe en grande partie dans la zone d’attraction de l’agglomération d’Alès (95 000 habitants), ce qui explique certaines caractéristiques du parc.
Fragilité sociale dans la partie gardoise
La partie gardoise se caractérise par une fragilité sociale plus marquée. La part d’habitants pauvres (définitions) est élevée (25 % contre 21 % dans la partie lozérienne) et le chômage y est nettement plus présent (22 % des actifs contre 12 %). La précarité touche particulièrement les jeunes : 43 % des actifs de 15-24 ans se déclarent au chômage. Les revenus sont plus souvent constitués de prestations sociales et de pensions de retraite. La population y est en effet plus âgée, avec un âge médian de 52 ans, soit 2 ans de plus que dans la partie lozérienne.
Une partie lozérienne plus rurale
La partie lozérienne est plus dynamique d’un point de vue économique. Depuis 2011, l’emploi continue d’y progresser alors qu’il recule dans la partie gardoise. L’économie y est plus diversifiée, avec davantage d’industrie (agroalimentaire notamment) et d’agriculture. Les actifs y sont aussi plus souvent en emploi : 66 % des 15-64 ans travaillent, contre 53 % dans la partie gardoise. Les revenus s’en ressentent : plus élevés dans la partie lozérienne, il s’agit plus souvent de revenus d’activités. La partie lozérienne est aussi plus touristique. En témoigne la répartition des logements, dont la moitié sont des résidences secondaires, contre un peu plus d’un quart dans la partie gardoise."