Adoptée en novembre 2013, la charte du Parc national des Cévennes définit un projet collectif du territoire jusqu’en 2028. Les 111 communes adhérentes s’engagent à mettre en œuvre les orientations de cette feuille de route. L’objectif commun étant de favoriser une vie sociale, économique et culturelle épanouissante pour les habitants, attractive pour les visiteurs et respectueuse des trésors de nature et de culture que compte le territoire. En approuvant la charte, les collectivités prennent dix engagements. Trois d’entre eux sont automatiques : la compatibilité des documents d’urbanisme communaux avec la charte, la réglementation de la circulation motorisée dans les espaces de nidification des grands rapaces et l’interdiction de la publicité dans l’agglomération.
Des engagements collectifs
Les sept autres engagements sont collectifs et ont été proposés au territoire au moment de l’élaboration de la charte. Il portent sur la démarche zéro pesticide, l’amélioration de l’éclairage public pour économiser l’énergie et réduire la pollution lumineuse, le soutien à la filière artisanale de bâti en pierres sèches, le soutien à l’agriculture biologique, le refus de l’exploitation des énergies fossiles, la priorité aux itinéraires majeurs de randonnée non motorisée, la désignation d’un élu référent chargé de coordonner la mise en œuvre de la charte sur le territoire communal.
Il existe également des engagements individuels ou une commune décide volontairement de mettre en place d’autres mesures de la charte. Elles peuvent choisir par exemple de préserver une parcelle de forêt ancienne ou d’aménager un sentier d’interprétation . L’ensemble des actions sont formalisées dans des conventions d’application triennales signées avec le Parc national, qui apporte de son côté son expertise, son ingénierie et va chercher des financements complémentaires. Ce dispositif existe également avec les communautés de communes.
La première génération de convention 2014-2016 est arrivée à terme avec un bilan dont chacun peut-être fier. Si la volonté des élus locaux est déterminante pour la mise en œuvre de la charte, la mobilisation des grands partenaires institutionnels que sont l’Europe, l’État et ses opérateurs, la région et les départements reste un facteur essentiel pour mener à bien jusqu’au bout les projets.
« Un pari réussi »
Trois questions à Jean Luc AIGOUY, maire de La Malène
La première convention d’application est arrivée à terme, quel bilan général tirez-vous ?
Je tire un bilan positif. Je rappelle que la commune est adhérente à la charte et que le développement durable se base sur le social, l’économie et l’environnement. Tout ce que nous avons mis en place sur la commune y répond. C’est un pari réussi grâce à l’appui technique et financier du Parc national. On ne peut que se féliciter de ce partenariat.
Quelles actions ont été mises en place sur votre commune ?
Avec l’accopagnement du Parc national, la commune s’est engagée dans la démarche zéro phyto en appliquant à la lettre les recommandations formulées par le bureau d’étude et dans la réalisation d’un sentier des oiseaux sur le causse Méjean pour être encore plus attractive pour les touristes ! Dans le cadre de notre projet d’aménagement du village, nous allons maintenant moderniser l’éclairage public et travailler avec une étudiante en master sur la création d’un sentier de découverte du patrimoine du village car nous avons une villa mérovingienne que nous souhaiterions mettre en valeur. Et puis grâce au Parc nous avons pu restaurer deux cazelles avec des artisans locaux.
Pour la nouvelle convention d’application, avez- vous déjà ciblé des actions prioritaires ?
Je souhaiterais que l’on puisse réhabiliter les grandes terrasses dont nous disposons. Autrefois elles étaient utilisées pour la viticulture. Un jeune souhaite se lancer dans la trufficulture. Nous souhaiterions faire en sorte qu’il puisse vivre décemment de cette activité.