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Aimons notre Biodiversité communale

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ABC de Florac les 3 rivières © Yann Dissac - Parc national des Cévennes
Lancés en 2017, les Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) visent à mieux connaître la faune et la flore à l’échelle locale. A ce jour, 18 communes du territoire du Parc se sont engagées dans cette démarche, financée par l’Office Français de la Biodiversité, avec l’appui technique du Parc national, des associations naturalistes et des partenaires institutionnels.
Un formidable outil de découverte

 

« La nature, c’est la seule richesse de notre commune », confie Jean-Pierre Gabel, maire d’Arphy. Située sur le versant sud de l’Aigoual, Arphy et ses 170 habitants fait partie des communes pionnières à s’être engagées dans un ABC. Depuis 2017, chaque année, 2 à 4 collectivités choisissent de se lancer dans cette belle aventure, portant aujourd’hui à 18, le nombre de communes impliquées sur le territoire du Parc. En 2021, Saint-André-Capcèze et Ponteils-et-Brésis, ont décidé de franchir le pas à deux car l’union fait la force. « Nous sommes voisines, il n’y a que la Cèze qui nous sépare. Nos deux territoires sont liés pour des raisons économiques, géographiques, culturelles et familiales » explique Claudy Michel, 1ère adjointe à la mairie de Saint-André-Capcèze.

« Cela nous semblait un projet ambitieux audépart, mais il est important de connaître toute la richesse de notre biodiversité, les menaces qui peuvent peser sur elle et sensibiliser le grand public », résume l’élue. Dans chaque commune, l’ABC est piloté par un élu avec l’aide d’un comité de suivi qui mobilise les forces vives du territoire. L’objectif est d’améliorer les connaissances faunistiques et floristiques sur l’ensemble de son territoire.

En général, « un ABC permet d’augmenter les connaissances de 10 à 30 % », précise Yann Dissac, chargé de mission biodiversité au Parc.

 


Des inventaires et des animations

 


Pour chaque commune, 3 groupes d’espèces sont choisis afin d’orienter les inventaires. Ils sont sélectionnés en fonction du niveau initial des connaissances en vue de pallier aux lacunes, de préciser des enjeux et aussi
de répondre à des envies de la commune. La flore est systématiquement sélectionnée, apportant son lot de surprises. Ainsi, 187 nouvelles espèces de champignons ont été identifiées à Arphy qui n’en comptait au départ que 5 !

Et ce n’est pas tout. « J’ai été admiratif sur tout ce qui a été trouvé, en particulier le Grand Rinolophe, une chauve-souris. La Proserpine, un papillon, a été notée pour la première fois sur la commune », commente Jean-Pierre Gabel. Viennent ensuite les orthoptères (sauterelles, grillons et criquets), les papillons de jour, les chauves-souris… A titre d’exemple, pour ces dernières, « les agents du Parc ont lancé un avis de recherche auprès des habitants afin qu’ils prospectent leurs vieux bâtiments. Cette démarche les a beaucoup intéressés », se souvient Claudy Michel. La biodiversité est inventoriée par des experts – des agents du Parc et de nombreuses
associations naturalistes (ALEPE, COGARG, FRAPNA, Fédérations de pêche et de chasse, OPIE…), des acteurs institutionnels (ONF, sites Natura 2000, OFB, syndicats de rivières…) – et par le biais d’animations grand-public avec un point d’orgue en été.

« L’ABC nous a permis d’identifier 240 espèces de faune et 1200 espèces de flore supplémentaires, ce qui montre toute la richesse de notre territoire », se réjouit Magalie Margotton, élue à Saint-Paul-Le-Jeune. « Même si nous sommes en bordure du Parc, il est pour nous une valeur ajoutée ». Et c’est grâce à l’engagement des communes que la connaissance progresse sur l’ensemble du territoire du Parc.

 

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Cet article est extrait du Grand Angle du dernier numéro du magazine du Parc "De Serres en valats". Vous pouvez le télécharger sur notre site en cliquant sur ce lien.

 

 

 

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