L’année 2021 aura été riche en surprises puisque la présence de 8 nouvelles espèces a été identifiée ou confirmée sur le territoire du Parc !
3 orthoptères (sauterelle, grillon et criquet) :
Le Fourmigril sombre (Myrmecophilus fuscus)
Il a été observé à plusieurs reprises par un habitant de Vialas. Les Myrmecophilus sont un genre à part chez les orthoptères, puisqu’ils vivent, comme leur nom l’indique, dans les fourmilières, et ressemblent plus à des larves de blattes de 3 mm qu’aux autres orthoptères !
C’est aussi une nouvelle espèce découverte pour la Lozère.
Le Grillon des marais (Pteronemobius heydenii)
Sa présence a été confirmée lors de l’inventaire ABC réalisé à Ponteils-et-Brésis.
Cette espèce, largement représentée en France, vit dans les zones humides de basse altitude, et n’était pas connue en Lozère.
La Decticelle varoise (Rhacocleis poneli),
Bien implantée en région PACA, cette sauterelle a été contactée sur la commune de Saint-Etienne-Vallée-Française à l’aide d’un détecteur d’ultrason.
C’est aussi une nouvelle espèce découverte pour la Lozère.
1 papillon diurne :
Le Miroir (Heteropterus morpheus)
Si ce papillon de jour avait déjà été observé en Lozère, il a été repéré pour la première fois sur le territoire du Parc en juillet dernier sur la commune de Brenoux. Il se distingue par une teinte jaune et des taches blanches cerclées de noir bien visibles sous les ailes. Ce papillon de petite taille au vol rapide et vif est généralement localisé dans les landes humides, les marais, clairières et lisières des bois jusqu’à 1200 mètres d’altitude. A l’échelle de la région Occitanie cette espèce est quasi-menacée.
1 papillon nocturne :
La Sésie Frelon (Sesia apiformis)
Contrairement à ses apparences et à son nom, cet insecte n’est pas un frelon mais un papillon de nuit ! Autre particularité, il vole de jour. La Sésie Frelon a été découverte pour la première fois dans le Parc national et en Lozère en juin dernier à Quézac. Sa chenille se
nourrit principalement de vieux peupliers. Son mimétisme avec le Frelon vise à le protéger des prédateurs.
Retrouvez notre article sur cette espèce remarquable !
1 plante à fleurs :
Le Trèfle alpestre (Trifolium alpestre)
Bien que son nom le rapproche du trèfle alpin (Trifolium alpinum), il ressemble plus au trèfle des prés (T.pratense). Parmi la trentaine de trèfles que compte le territoire, le trèfle alpestre fait partie des grandes raretés dont seulement une mention ancienne et 2 pointages assez récents indiquaient l'existence sur le territoire. C’est sur le bord sud du causse de Mende qu’une belle station a été découverte au-dessus de Langlade, en juillet dernier par deux agents du Parc. L'espèce mérite donc de poursuivre les recherches notamment dans la zone cœur.
2 mammifères :
La Grande noctule (Nyctalus lasiopterus)
La plus grande chauve-souris d’Europe occidentale (envergure de 50 cm) a été observée sur la partie nord de l’Aigoual. Même s’il existait quelques données acoustiques sur ce massif et sur le secteur Causses-Gorges, l’observation et la découverte d’un gîte dans
une cavité de Hêtre creusée par un Pic noir et abritant plus de 50 individus est une belle surprise.
Retrouvez notre article sur cette espèce remarquable !
Le Raton laveur (Procyon lotor)
En octobre dernier, un piège vidéo installé par un agent du Parc près d’un ruisseau à Ispagnac a filmé de nuit un raton laveur ! Sa présence n’avait jamais été officiellement confirmée. L’espèce s’observe surtout dans le Nord Est de la France où elle se serait implan -
tée dans les années 60 à partir d’un camp militaire américain. Aujourd’hui, il existe d’autres noyaux de populations en Gironde et dans le Massif Central (Allier, Haute Loire, Puy de Dôme...). Depuis les années 90, quelques observations ponctuelles ont été signa -
lées en Lozère sans qu’une réelle implantation ne soit constatée.
Retrouvez notre article sur cette observation !
Cet article est extrait du Rapport d'activité 2021 du Parc national des Cévennes.