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Pendant près d'un an, au fil des saisons, Lorine Carton-Amor et Sami Tedeschi du Collectif lundi soir sont allés à la rencontre des habitants et des trésors du Mont Lozère pour réaliser des créations sonores.

Le résultat ? Vadrouïlle, un projet d’œuvres sonores autour de 7 points d’écoute implantés de part et d’autre du Mont-Lozère à la croisée du GR7 et du Stevenson.

 

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Vadrouïlle revient sur le mont Lozère !

Pour fêter ça, nous vous proposons de découvrir les carnets de route qu'ils ont écrits au moment de la réalisation de leurs créations sonores.

L'occasion de s'immerger dans leur processus créatif et de découvrir ce magnifique projet audio de l'intérieur.

 

- Episode 1 : Juin - Juillet - Août 2020 -

 

 


La Lozère nous a bien attrapés, on n'est pas sûrs de repartir un jour !

Sur cette période, nous sommes venus trois fois.

Ce fut un premier temps de résidence très riche et intense qui nous a permis d’affirmer de nombreuses pistes qu’on avait pressenties sur le papier. La Lozère nous a bien attrapés, on n'est pas sûrs de repartir un jour !

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Du 19 juin au 25 juin : première prise de contact avec le terrain

 

Ce fut notre première réelle prise de contact avec le terrain après nos repérages de février et les nombreux rendez-vous téléphoniques avec les acteurs locaux au printemps.

Nous avons tout de suite plongé dans le grand bain lozérien avec l’enregistrement d’une transhumance partant le 20 juin du village de Prévenchères et remontant le 21 juin sur l’estive du Mont-Lozère.

Un groupement pastoral de 2500 brebis (!!) guidées par l’éleveur Olivier Morin. Nous avons principalement enregistré des sons d’ambiance de la transhumance n’étant pas encore sûrs des personnages de la création autour du métier de berger.

Par contre cette première expérience de transhumance nous a orienté vers l’idée de centrer cette création autour du métier de berger plutôt que sur la pratique transhumante.

Lors de ces quelques jours nous avons fait la connaissance de Pierre, apprenti berger sur le Mont Lozère. Venant d’une famille d’éleveur dans le Limousin, il gardait un troupeau pour la première fois. Il sera peut-être un de nos personnages.

Lors de cette session nous avons vraiment touché du doigt la problématique liée aux attaques de loups dans la région. La création que nous voulons faire sur ce sujet s’annonce complexe. Il faudra être là longtemps pour qu’une parole, plus apaisée, se libère.

 

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Lors de cette session de résidence nous avons croisé (heureux hasard!) un groupe d’amis, connaissances originaires de Florac, qui nous ont donné de précieux contacts locaux qui nous ont été très utiles pour la suite de la période (bergers, éleveurs, tailleurs de pierre…).

Durant cette semaine nous avons aussi rencontré certains de nos futurs personnages :

Laurianne Galtier, chasseuse d’orage vivant à Mende et que nous allons suivre lors de sa chasse aux orages. Elle est très enthousiaste du projet et est d’accord pour qu’on la suive lorsqu’elle va prendre des photos. Elle sera surement personnage du projet tant sa personnalité est forte.

Guy Herbreteau astronome amateur, membre de l’astrolab, résident au Bleymard et qui constituera une des voix de la création autour de la nuit.

Nous avons aussi retrouvé les membres de Radio Bartas qui sont toujours très partants pour travailler avec nous sur le projet. Ainsi qu’une première prise de contact avec le Festival d’Olt en la personne de Margaux.

Cette semaine fut aussi l’occasion de rencontrer de visu (pour la première d’une longue série !) Juliette Wettstein, chargée de mission Tourisme durable qui coordonne le projet au sein du Parc national des Cévennes !!

 


Du 06 juillet au 12 juillet : les pistes dramaturgiques et quelques personnages s'affirment et se confirment

 

Nous venons pour la première fois à trois, avec Valentin, l’ingénieur du son qui n’était pas là pendant la période de transhumance.

On attaque une deuxième période de résidence estivale par un rendez-vous avec la malle postale sur le chemin pour aller à la réunion de cadrage au Bouchet Saint Nicolas. Bon premier contact de visu, ils sont très intéressés par le projet et nous ont confirmé leur accord de principe pour acheminer les kits d'écoute d'un point à l'autre de l'itinérance.

 

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Après la réunion de cadrage, direction la lozère et plus précisément Florac où nous sommes logés par les amis rencontrés en juin. Dans cette maison, un des colocataire est élu à la mairie de Florac et tient un café associatif et coopératif La Pompe, dans lequel nous irons travailler et faire nos réunions les jours d’après.

Le lendemain, réunion de début de résidence avec le Parc, plusieurs élus et représentants des collectivités. Une rencontre très riche au cours de laquelle, Florence Boissier, technicienne accueil et sensibilisation au sein du Parc et élue au Pont de Montvert, nous donne le contact de Cyril Djalmit qui tient le lieu de vie et de résidence d’artistes Le Labo au mas méjean. Son lieu est en rénovation pour pouvoir accueillir des artistes à partir de l’automne 2020. Nous sommes intéressés et lui aussi, notamment pour faire des écoutes collectives dans son très bel espace.

Marie Astruc (...) ancienne garde barrière a regardé les gens partir toute sa vie. Elle, est restée.

Durant cette période nous rencontrons Marie Astruc, un des personnages de nos créations, celui sur le train. C’est une ancienne garde barrière, elle vit toujours dans sa maisonnette SNCF et a regardé les gens partir toute sa vie. Elle, est restée. Très bon contact, elle sera un de nos personnages.

Nous continuons nos recherches de personnages pour les autres créations en allant rencontrer Sophie, conteuse, qui travaille avec Guy autour de la nuit. Très bon contact également, elle accepte d’être aussi la voix poétique qui résonnera lors de cette capsule sous les étoiles.

Nous rencontrons également, Bruno un éleveur berger sur le Mont Lozère qui transhume depuis l’Hérault. Il nous parle de sa vie, des attaques de loup, c’est une rencontre émouvante, peut-être un personnage ? A creuser.

Egalement, Nicolas Diet qui connaît le territoire comme sa poche et nous donne des lieux où aller enregistrer des sons du paysage sonore du Mont Lozère et plusieurs précieux contacts.

Devant la densité de notre projet, nous décidons de diviser les créations et de mettre de côtés certaines à développer plutôt à l’automne. Dans un premier temps nous nous concentrons sur le développement et l’écriture des créations autour de la nuit, des orages, des bergers, du train (ainsi que l’enregistrement de certaines ambiances sonores de l’été pour la création autour du paysage sonore)

Valentin récolte de la matière sonore en allant dans les coins conseillés par les locaux. Cette création est la plus vaste, elle n’est pas guidé par la voix mais par les sons des animaux , faune et flore que nous pourrons trouver sur le territoire. Nous avons au téléphone Marc Namblard, audio documentariste incroyable, qui nous donne de précieux conseils.

Nous repartons avec plusieurs pistes dramaturgiques qui se confirment et quelques personnages affirmés.

 

Du 24 juillet au 21 août : de l'importance d'avoir le temps

 

Nous revenons tous les trois sur le terrain après une petite pause et nous installons dans l’appartement prêté par le Syndicat Mixte et le Parc, un appartement de saisonniers à la station de ski du Bleymard.

Nous attaquons directement la période avec un premier enregistrement de la création sur la nuit car Guy l’astronome et Sophie la conteuse font une animation autour des étoiles le soir de notre arrivée. Nous les retrouvons avec plaisir. C’est confirmé, ils seront les voix de cette création.

Après l’animation nous ressentons la nécessité de les réenregistrer seuls dans des endroits plus calmes sans public autour, rendez vous fixé pour septembre.

 

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S’ensuivent quelques jours d’organisation interne, de renseignements au centre de documentation de Génolhac.. Ainsi que de prise de son field recording d’ambiance d’été autour du Mont Lozère après rencontre avec certains des agents du parc et animateurs nature qui nous donnent de nombreuses pistes d’endroits où aller glaner des sons.

Laisser le temps de la rencontre, de la découverte de l'autre, d'abord sans trace.

Durant cette fin du mois de juillet, nous rencontrons Christian Avesc dernier berger du Causse méjean. C’est un personnage incroyable avec qui on a envie de discuter longtemps. On pressent vraiment un personnage de la création autour des bergers. Durant cette période nous irons le voir plusieurs fois, passer quelques heures avec lui à observer ses brebis et parler de la beauté du Causse avec philosophie. Nous ne sortons pas nos micros pour laisser le temps de la rencontre, de la découverte de l’autre, d'abord sans trace.

Nous revoyons également Pierre, l’apprenti berger du Mont Lozère que nous interviewons. Un portrait croisé entre lui et Christian nous semble une piste intéressante pour cette création sur le métier de berger. Pour celle ci nous allons aussi à la rencontre de Joel puis d’Isabelle, bergers eux aussi. De nombreuses pistes s’offrent à nous avec cette création. En septembre nous ferons le tri.

 

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Durant cette période nous retournons voir Marie Astruc, l’ancienne garde barrière que nous avions rencontré en juillet. Nous l’enregistrons plusieurs fois. Ce sera un beau portrait mais il faudra revenir encore de nombreuses fois pour réussir à sortir du premier discours, pour aller plus vers l’intime. Nouer une relation au delà du projet et la conserver précieusement, c’est aussi notre envie.

Une dernière semaine marquée aussi par une chasse aux orages mémorable avec Lauriane Galtier durant une nuit où nous avons pris du son de cette course poursuite contre un des plus gros orage qu’on ait vu !

Un rendez vous important de fin de période a lieu avec Lonan, un tailleur/graveur de pierre qui nous accompagnera sûrement pour le projet et la construction des créations artisanales. Une première rencontre riche qui nous a donné des pistes de rendu plus précises, qu’on confirmera lors de la période automnale.

des premiers enregistrements de personnages, de belles rencontres, des sons estivaux et l’envie de ne pas repartir...

En résumé une période estivale bien riche avec des premiers enregistrements de personnages, de belles rencontres, des sons estivaux et l’envie de ne pas repartir... L’impression que le projet prend vraiment forme. Sur place, les premiers retours sont très positifs et les gens sont enthousiasmés. Le fait de faire du son est assez évocateur de souvenirs et donne place aux rencontres. Les gens parlent d’un projet généreux. Nous repartons avec un lien fort qui commence à se créer au territoire et ses habitants et de nombreux contacts pour la suite.

L’impression d’une première partie de résidence qui fonctionne et qui va au delà de ce qu’on imaginait. On se rend aussi compte de l’importance d’être là sur une longue période ce qui permet vraiment de partager le quotidien des gens.

Prochain épisode... à l'automne !

 

Retrouvez

 

Le projet Vadrouïlle
 

Vadrouïlle est un projet d’œuvres sonores autour de 7 points d’écoute implantés de part et d’autre du Mont-Lozère à la croisée du GR7 et du Stevenson.

Loin des audio-guides classiques, le son devient vecteur de sensible et d’imaginaire, vers une traversée sensorielle du visible à l’invisible pour rendre audibles les richesses du territoire.

Que vous soyez un grand connaisseur du Mont-Lozère ou simplement un visiteur de passage, retrouvez toutes les informations utiles pour vivre l'expérience Vadrouïlle :

Vadrouïlle : 7 créations sonores pour découvrir le Mont-Lozère autrement !


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