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Le Parc national des Cévennes réalise actuellement une étude pour mesurer l’effet de la pollution lumineuse sur la biodiversité et plus particulièrement sur les invertébrés nocturnes.

 

Elle consiste à placer des pièges sous des luminaires LED afin de déterminer lesquelles apparaissent moins néfastes pour les invertébrés nocturnes. Ce type de luminaires étant la technologie majoritairement installée sur le territoire du Parc, cette étude permettra d'orienter les futurs choix des collectivités et des particuliers pour le type de matériel à utiliser.

 

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Au total, 12 pièges ont été positionnés autour d'Alès et au VIllaret © Thomas Broussignac - Parc national des Cévennes

 

Elle se déroule actuellement sur deux sites :

  • La première se déroule au hameau du Villaret sur le Causse méjean en collaboration avec le syndicat départemental d’énergie de la Lozère. 3 pièges sont ici attachés à des mâts sous 2 types de LED ayant des températures de couleurs différentes (rendu de la couleur allant du orange à 1800 Kelvin au blanc à 3000 Kelvin). Les luminaires resteront allumés toute une nuit 6 fois entre juillet et septembre (4 juillet, 12 juillet, 25 juillet, 10 août ; 24 août, 6 septembre ; ces dates sont susceptibles de changer en fonction des conditions météorologiques). Une fois l’étude réalisée, les mâts lumineux seront démontés.
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Les mâts seront démontés à la fin de l'étude © Natacha Maltaverne - Parc national des Cévennes

 

  • La deuxième est quant à elle réalisée en collaboration avec Alès Agglo. 9 pièges ont été placés sous des luminaires LED et permettra de comparer 3 types de LED avec des modalités d’éclairage différentes : 3 avec une diminution de puissance, 3 avec une extinction en cours de nuit et enfin 3 témoins sombres. Ces luminaires seront échantillonnés durant 3 nuits entre début juillet et fin août.

 

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© Thomas Broussignac - Parc national des Cévennes

 

Nous vous tiendrons bien entendu informés des résultats de cette étude !

 

Les impacts de la pollution lumineuse sur la biodiversité

 De nombreuses espèces animales sont nocturnes : on estime leur nombre à 30% chez les vertébrés et à 65% chez les invertébrés. Les effets de l’illumination artificielle nocturne sur la faune sont multiples :

  • modification comportementale
  • perturbation des rythmes biologiques
  • changement des interactions entre individus notamment les processus de compétition et prédation
  • modification de l’équilibre des écosystèmes

De plus, l’éclairage public s’assimile à une barrière lumineuse pour certaines espèces et fragmente les habitats.

paon de nuit
Grand paon de nuit © Nathalie Thomas - Parc national des Cévennes

 

Les végétaux, comme les animaux, sont sensibles à la lumière. Bien que les plantes aient besoin de lumière pour se développer, elles ont également besoin de périodes d’obscurité. Un végétal éclairé en continu stresse et, est susceptible de développer des maladies.

La présence trop importante de lumière peut aussi modifier le rythme biologique d’une plante, par exemple, au printemps, les bourgeons croissent précocement sous un lampadaire, ils sont donc plus affectés par les gelées tardives.

La pollution lumineuse empêche désormais plus d'1/3 de la population mondiale d'admirer la voie lactée.

Autant de raisons pour se mobiliser pour rallumer les étoiles !

 

Pour aller plus loin :

 

ciel étoilé
Les Détroits, gorges du Tarn. L'éclairage en contre plongée des falaises envoie une partie non négligeable du faisceau lumineux vers le ciel. © Etienne Jammes

Source URL: https://www2.cevennes-parcnational.fr/actualites/une-etude-pour-mesurer-limpact-de-la-pollution-lumineuse-sur-la-biodiversite-nocturne